DORA - un cadre pour la résilience opérationnelle
DORA : Un cadre incontournable pour la résilience opérationnelle des entités financières
Depuis janvier 2023, la réglementation DORA (Digital Operational Resilience Act) marque un tournant majeur pour les institutions financières au sein de l’Union européenne. En réponse à un besoin de sécuriser les systèmes financiers face aux risques technologiques, ce règlement uniformise la gestion des risques liés aux TIC (Technologies de l’Information et de la Communication). À travers un cadre détaillé et robuste, DORA vise à garantir la continuité et la sécurité des services financiers dans un environnement numérique de plus en plus complexe.
Pourquoi DORA est crucial pour le secteur financier ?
Le secteur financier est depuis longtemps une cible privilégiée des cyberattaques, non seulement pour les gains potentiels qu’il représente, mais aussi pour sa capacité à perturber l’équilibre géopolitique et économique mondial. L’Union européenne a donc jugé essentiel de mettre en place une réglementation à la hauteur des risques, avec un objectif clair : renforcer la résilience des systèmes financiers face aux menaces numériques.
Contrairement à une directive, DORA est un règlement. Cela signifie qu’il n’exige pas de transposition dans les législations nationales des États membres ; il s’appliquera directement à partir de janvier 2025. Les institutions bancaires, les entreprises de paiement, d’assurance, ainsi que leurs fournisseurs de services numériques devront se conformer à cette nouvelle réglementation.
Les normes techniques : un cadre structurant
Les normes techniques de DORA, publiées en janvier et juillet 2024 après consultation des acteurs du marché, apportent des clarifications importantes sur les exigences à respecter. Elles couvrent un large éventail de secteurs, incluant la gestion des risques TIC, les procédures de notification des incidents, et la robustesse des tests de résilience. Ces exigences, à l’instar du RGPD, imposent une responsabilité directe aux entités financières, sans possibilité de déléguer cette responsabilité aux prestataires.
Les sanctions : des mesures disuasives
DORA prévoit des sanctions sévères en cas de non-conformité, pouvant aller de lourdes amendes à la suspension temporaire, voire définitive, des activités. Les contrats avec les prestataires de services TIC peuvent également être annulés en cas de manquement aux obligations. Ces dispositions s’inscrivent dans la continuité des régulations récentes telles que la directive NIS 2.
Les cinq piliers de DORA : une stratégie globale
DORA repose sur cinq piliers principaux, qui forment le cœur de son approche pour la gestion des risques numériques dans le secteur financier :
- Gestion des risques TIC : Les entités doivent mettre en place des mécanismes pour identifier, évaluer et atténuer les risques liés aux technologies de l’information.
- Gestion et notification des incidents : Un processus structuré doit être mis en place pour classer les incidents et notifier les autorités compétentes. Cela implique une connaissance approfondie de l’infrastructure SI.
- Tests de résilience opérationnelle : Ces tests sont cruciaux pour prouver l’efficacité des mesures mises en place et garantir la robustesse des systèmes face aux cyberattaques.
- Gestion des risques liés aux prestataires : Les entreprises doivent contrôler les risques associés aux services TIC externalisés, en veillant à la conformité des contrats et à la qualité des services fournis.
- Partage d’informations : Bien que non contraignant, le partage d’informations sur les cybermenaces entre entités financières constitue un levier essentiel pour améliorer la gestion des risques.
Une gouvernance solide pour une résilience durable
Pour garantir la conformité à DORA, il est indispensable de mettre en place une gouvernance rigoureuse. Une équipe dédiée devra gérer le projet de mise en conformité et veiller à son maintien. Une cellule de surveillance permanente sera nécessaire pour détecter les incidents en temps réel et gérer les crises efficacement. Elle sera également en charge des exercices de résilience, dont les résultats devront être analysés par les équipes informatiques pour identifier les axes d’amélioration.
La gestion des risques liés aux prestataires nécessitera également l’intégration de clauses de contrôle dans les contrats. Enfin, la création d’un réseau de partage d’informations, similaire aux CERT, permettra de renforcer la sécurité collective du secteur financier.
Transformer DORA en opportunité stratégique
Bien que DORA puisse apparaître comme une contrainte, notamment en raison des sanctions financières qu’elle prévoit, elle offre aussi une opportunité unique de renforcer la sécurité des systèmes d’information. En se conformant aux normes techniques réglementaires (RTS) et d’implémentation (ITS), les institutions financières peuvent transformer la conformité en avantage concurrentiel, tout en renforçant la confiance de leurs clients.
Comment Apside peut vous accompagner dans cette transition
En tant qu’acteur majeur du numérique, Apside est prêt à accompagner les entités financières dans leur démarche de mise en conformité avec DORA. Grâce à son expertise, Apside peut vous aider à évaluer votre niveau de maturité, à implémenter les mesures requises et à mettre en place un processus d’amélioration continue. En anticipant dès aujourd’hui les obligations réglementaires, vous pourrez non seulement respecter les exigences de DORA, mais également optimiser la résilience de vos systèmes d’information face aux cybermenaces.
DORA n’est pas seulement une obligation, c’est une opportunité de renforcer la sécurité et la confiance dans le secteur financier. Anticipez dès maintenant pour en faire un levier de croissance et de différenciation.